Histoire
Pendant longtemps, certains philosophes ont fait venir le mot » Vern » du celtique » Guern » qui par extension signifie » marais « . Cette étymologie qui s’explique par la présence des marais, aujourd’hui asséchés, tels ceux de Bouillants, ne semble pas devoir être retenue. Comment, en effet, expliquerait-on ce toponyme celtique dans une région où le breton n’a jamais été parlé ? Pour d’autres, le nom de la commune aurait été emprunté à celui d’un arbre élancé que l’on trouve dans les terrains humides, où il consolide les berges, communément appelé aulne. Son bois n’est pas précieux ; il servait à confectionner fusettes, navettes, crayons et jambes de bois. On ne dénombre pas moins de 151 communes françaises dont le nom est en rapport direct avec l’arbre, parmi elles, citons : Vern, Verneuil, Cavernay, Aulnay, Laulne, Vernier,… En 1919, à la demande de la Chambre de Commerce de paris, le Conseil Municipal délibéra et demanda de pouvoir ajouter au nom de la Commune » sur Seiche « , pour différencier la commune bretonne des autres Vern qui abondent. Un décret du 20 Avril 1920 autorisa officiellement cette modification.
C’est aussi un lieu qui se met de plus en plus au photovoltaïque et aux panneaux solaires et a La révolution textile.
Vern, après la deuxième guerre mondiale, est une commune rurale suburbaine, sans dessein bien défini. Vers les années 60, Vern se transforme. L’équipement s’améliore, les entreprises s’installent, les maisons sortent de terre. En 1965, la raffinerie est opérationnelle. Après la guerre du Kippour, Elf rachète Antar, et une restructuration devient inévitable. En 1978, la raffinerie de Vern ferme. Le choc est terrible pour la municipalité qui se voit privée de ses principales ressources. Dans la même année, la laiterie des Bouillants arrête aussi sa production. Beaucoup de gens pensent que Vern est moribonde, et pour la municipalité, c’est plutôt l’électrochoc : les zones artisanales se créent, les usines se montent, c’est le début d’une croissance qui ne connaîtra pas de répit. Les maisons poussent comme des champignons, les équipements suivent : groupes scolaires, centre d’action musicale, salle de sports, bibliothèque,… Monsieur Douard maire, disait à l’époque : » une maison, un emploi « .
Hommes célèbres :
Noël du Fail :
Ce parlementaire, contemporain de Rabelais, est né dans la commune voisine de Saint-Erblon, au château Létard vers 1520. En 1547, il publie » Propos rustiques « , en 1548 » Les balivernes d’Eutrapel « . Ces ouvrages reflètent admirablement bien le langage, les habitudes et les mœurs, les fêtes, la vie quotidienne des paysans et des gentilshommes de la région au XVIème siècle.
Louis-René Caradeuc de la Chalotais :
La campagne de Vern sur Seiche possède encore un certain nombre de manoirs datant du XVIIème et XVIIIème siècle. De nombreux gentilshommes pendant les sessions du parlement y venaient en villégiature, et parmi eux le procureur général au parlement de Bretagne : La Chalotais. Il devint acquéreur du château du Plessis en 1742. Né à Rennes en 1701, à 30 ans avocat général au parlement, à 50 ans procureur général. Il se rendit célèbre par une lutte acharnée contre le duc d’Aiguillon, représentant du pouvoir royal. Emprisonné, libéré, son retour au pays fut triomphal. Il mourut à Rennes en 1785 à l’endroit même où le duc d’Aiguillon l’avait fait arrêter.